vendredi 3 décembre 2021

Le père de la chirurgie moderne est Musulman.

Les médecins musulmans ont inventaient 

des instruments très créatifs comme les forceps ou la seringue, en argent et en ivoire, fabriqués par des orfèvres. Ce sont les pères de la chirurgie moderne ; l'un d'entre eux,  Abu Al-Qasim Khalaf ibn Abbas Al-Zahrawi Al-Ansari, connu chez les Occidentaux du nom d' Abulcasis ou Albucasis ou Alsaharavius, consigne ses recherches dans plus de 30 ouvrages qui seront une véritable référence pour plusieurs siècles. La chirurgie devient une discipline à part entière dans la médecine.

Abulcasis, père de la chirurgie

Né vers 936 à Azzahra près de Cordou, Abulcasis se distingue rapidement dans le domaine de la chirurgie, de la traumatologie, de l'urgence, de l'orthopédie, de l'ophtalmologie. Il s'impose comme le meilleur représentant et le grand maître de la chirurgie Arabo-Andalouse de l'époque. Le calife Al-Hakam II (fils de Abdel Rahman III) le nomme médecin de la Cour.
Il est, en fait, le premier à séparer la chirurgie des autres matières médicales pour en faire une science distincte fondée sur l'étude et la dissection des corps vivants et des cadavres.
Son célèbre ouvrage médicale et chirurgicale intitulé "Al-Tasrif liman Aegiza an al-Ta'lif" (التصريف لمن عجز عن التأليف ), est une encyclopédie de 1500 pages divisée en 30 livres, dont le dernier consacré entièrement à la chirurgie. 

Cent cinquante ans plus tard il sera traduit en latin par Gérard de Crémone (1114-1187). L'ouvrage sera publié à Venise en 1497, à Bâle en 1541 et à Oxford en 1778. Il est donc édité en Occident avant les premières éditions de Galien (1525) et Hippocrate (1526). plus tard il sera traduit en français, en hébreu, en anglais et en provençal. Tous les chirurgiens médiévaux, postérieurs à Abulcasis, tels Roger de Parme, Guillaume de Salicet, Henri de Mondeville, Guy de Chauliac ont utilisé son œuvre, (Guy de Chauliac , par exemple, le cite 175 fois ! ). 

Al-Zahrawi, l'inventeur dans la medecine

Les chirurgiens et dentistes occidentaux ont tiré grand avantage des dessins et schémas que al-Zahrawi a mis au point pour la fabrication des instruments nécessaires à la chirurgie. En stomatologie il fabriqua des instruments sophistiqués pour nettoyer les dents et pour arracher celles qui étaient atteintes de carie. Il savait confectionner des prothèses dentaires avec des os de bœuf.
Al-Zahrawi est aussi le premier à extraire, par voie vaginale, les calculs urinaires. Il est de même le premier à inciser la trachée, opération qu'il pratiqua sur son serviteur. De même qu'il a réussi à arrêter une hémorragie en ligaturant les grandes artères, et enseigné aux étudiants la suture des plaies faite de l'intérieur de sorte qu'elles ne laissent pas de traces visibles, et la manière de suturer au moyen de deux aiguilles et un seul fil fixé entre elles.

Il pratiquait brillamment le traitement des fistules, les cures herniaires, les amputations, voir les trépanations, il connaissait l'opération du goitre et la résection des anévrismes des membres.
Il assure l'hémostase par compression digitale et cautérisation au fer chaud.
Il connaissait aussi la méthode de réduction des luxations de l'épaule qu'on appelle aujourd'hui la manœuvre de Kocher. Sur la rotule il réalisa les patellectomies, presque mille ans avant la découverte de Ralph Brooke.
Il fut le premier à utiliser, notamment dans les opérations du petit bassin, la classique position Trendelenburg, attribuée plus tard au chirurgien allemand.
Il est aussi le premier à parler de la prédisposition de certains corps à l'hémorragie, ou hémophilie, de même qu'il s'est intéressé aux ostéo-arthrites tuberculeuses notamment vertébrales connues actuellement sous le nom de mal de Pott (sept siècles avant Pott). Il a introduit, d'autre part, des méthodes et instruments nouveaux en matière de gynécologie.

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