La séquence pourrait prêter à rire si elle n’était pas aussi grave. Le 11
décembre 2017 , un car de CRS se déploie autour de la grande mosquée
de La Paillade, à Montpellier. Les forces de l’ordre ont déployé de
nombreux moyens pour pénétrer dans une école coranique "clandestine",
comme l’indique Midi-Libre. Les suspects — des enfants de 3 à 10 ans et leurs parents — vont alors voir pénétrer les CRS dans leur établissement.
Un
mois après cette opération, la vérité est en train d’éclater. Et elle
n’est pas glorieuse pour les autorités : l’école coranique clandestine
serait en réalité… une école de soutien scolaire. L’Association
d’enseignement trilingue, qui dirige l’établissement scolaire, a peu
goûté à la descente des CRS. A Midi-Libre, l’un des responsables de
l’association, Mahfoud Benali, indique qu’il « soutient simplement une
cinquantaine de familles qui ont fait le choix de l’instruction en
famille », et que « tous les enfants sont inscrits au Cned », le Centre
national d’enseignement à distance.
La
situation pourrait donc paraître comique. Mais les familles sont
aujourd’hui encore choquées. Un père de famille indique que « tous les
enfants sont déclarés au rectorat, contrôlés par la mairie, certains ont
un an d’avance. » De son côté, le procureur Christophe Barret affirme
qu’« une enquête est en cours. » Il veut savoir si l’activité
d’enseignement du centre répondait à tous les critères légaux.
Surtout,
toujours selon Midi-Libre, le procureur indique que les CRS ont fait
preuve de « toute la délicatesse nécessaire » et qu’« il n’y avait aucun
policier encagoulé. » Les parents des enfants contestent cette version
des faits.
L’Association
d’enseignement trilingue rappelle enfin qu’elle est totalement
transparente. Outre les déclarations au rectorat, elle assure avoir
obtenu un permis de construire pour bâtir ses futurs locaux à Tournezy,
pour la rentrée prochaine.
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