Tout à fait. La promesse « mon corps m’appartient » s’est transformé
en «
mon corps est disponible » : disponible pour la pulsion sexuelle
masculine qui n’est en rien entravée. La contraception, l’avortement, la
« maitrise » de la procréation, ne pèsent que sur la femme. La
libération sexuelle n’a modifié que le corps de la femme, pas celui de
l’homme. Soit disant pour la libérer. Le féminisme égalitariste, qui
traque les machos, veut imposer un respect désincarné des femmes dans
l’espace public. Mais c’est dans l’intimité et notamment l’intimité
sexuelle que vont se rejouer les rapports de violence. Dans la sphère
publique, on affiche un respect des femmes, dans le privé, on regarde
des films porno où les femmes sont traitées comme des objets. En
instaurant la guerre des sexes, où les femmes se sont mis en concurrence
directe avec les hommes, le féminisme a déstabilisé les hommes, qui
rejouent la domination dans l’intimité sexuelle.Le succès de la
pornographie, qui représente souvent des actes violents à l’égard des
femmes, du revenge-porn, et de
Cinquante nuances de Grey, roman sadomasochiste, sont là pour en témoigner.
Que faire selon vous pour aider
la jeunesse à s’épanouir sexuellement? Est-ce un but en soi? Les cours
d’éducation sexuelle sont-ils vraiment indispensables ?
Il ne faut pas apprendre aux adolescents
à s’épanouir sexuellement. Il faut apprendre aux jeunes à devenir des
hommes et des femmes, les aider à épanouir leur personnalité. La
sexualité est secondaire par rapport à la personnalité. Plutôt de parler
de capotes, de contraception et d’avortement aux enfants, il faut les
aider à se construire, à développer une estime de soi. Il faut créer des
hommes et des femmes qui puissent être capables d’être en relation les
uns avec les autres. Il ne faut pas des cours d’éducation sexuelle, mais
des cours de philosophie ! Thérèse Hargot
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