samedi 13 juin 2015

Un ex-député communiste met en garde les musulmans contre des produits casher

Une recommandation  qui fait désormais l'objet d'une plainte pour discrimination au parquet de Créteil. L'ancien député communiste du Val de Marne, Jean-Claude Lefort, très actif au sein de l'association France Palestine, a publié, la semaine dernière, sur sa page Facebook, un avertissement qui a hérissé la communauté juive: «Bientôt le ramadan: attention à vos achats, ceci sont des feuilles de bricks israéliennes, regardez en bas au centre» recommande-t-il au dessus d'une photo du logo de l'entreprise en question qui n'a rien d'israélien d'ailleurs puisqu'il s'agit d'une société française. En bas, au centre en hébreu: le simple label casher.
Dans un climat marqué par les attentats de janvier, les agressions antisémites de fin 2014 à Créteil et les rixes de Sarcelles l'été dernier, cet avertissement, à la veille du Ramadan, passe mal.
«Pourquoi ennuyer les musulmans qui ne demandent rien, à l'occasion du ramadan. Pourquoi mettre de l'huile sur le feu?» s'insurge Maître Gilles-William Goldnadel, président d'Avocats sans frontières, et conseil de l'association France Israël, à l'origine de la plainte.
Même si depuis le dépôt de cette dernière, Jean-Claude Lefort a pris soin de retirer la page litigieuse de son mur, elle aura eu le temps d'engendrer plus de 300 «J'aime» et nombre de commentaires assaisonnés. Conscient d'avoir attisé un feu qui ne s'éteint jamais vraiment, l'auteur de ce post affirme: «il n'est nullement question de boycott. Il s'agit d'informer chacun et chacune sur les produits en vente de sorte d'acheter ou non en toute connaissance de cause. Ni plus ni moins».
Il reste à savoir comment le parquet de Créteil va analyser le fond du dossier. Au cours de ces dix dernières années, pas moins de cinq jugements sont intervenus sanctionnant les actions de boycott, soit sur le fondement de la provocation à la discrimination, soit sur celui de l'entrave à une activité économique.(Le figaro-juin2015).
  Les conditions de certifications casher et halal ne sont pas les mêmes, les critères "casher" étant beaucoup stricts que les critères "halal", et les "taxes" sur les produits casher et sur les produits halal ne sont, bien sûr, pas payées aux mêmes organismes. Le consommateur est donc en droit de savoir si il paie ou non une taxe sur ce qu'il achète à un organisme religieux, et à quel organisme. M. Gilles-William Goldnadel se serait-il offusqué si les Juifs avaient été mis en garde contre un produit halal ?

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